Une étude récente menée à ce sujet par les chercheurs du Centre de Santé Mentale de Shanghai (Qiu et al., 2020) sur près de 53 000 personnes a démontré que 53% des participants présentaient une détresse psychologique significative et elle était diagnostiquée comme sévère pour 5% d’entre eux.
L’isolement social, la perte de liberté, l’ennui ou encore la frustration inhérents au confinement sont des facteurs favorables à provoquer des rechutes de symptômes auparavant résorbés, risque suicidaire accru, risque d’augmentation des violences conjugales et familiales.
En février 2020, la méta-analyse menée par le King’s College de Londres à partir de 24 études (SARS, 2003, Chine et Canada ; Ebola, 2014, Afrique ; H1N1, 2009 et 2010.) fait état de conséquences à court, à moyen et à long terme sur la santé mentale des populations touchées : l’anxiété, la dépression, les symptômes de stress post-traumatiques. Par ailleurs, les auteurs ont pu identifier des facteurs d’aggravation des difficultés psychologiques lors d’une quarantaine :
- Manque de règles claires ;
- Manque de pédagogie sur l’objectif du confinement ;
- Peur d’être contaminé ;
- Peur de contaminer les autres ;
- Prolongation de la mesure au-delà des délais annoncés.
D’autre part, Bai et al.(2004) concluent que le confinement majore les troubles anxieux et provoque les symptômes suivants : l’irritabilité, l’insomnie, une difficulté de concentration, l’indécision et de la résignation.
Voilà pourquoi, nous, les TCCistes et avec l’AFTCC, nous nous engageons en tant que bénévoles afin d’offrir aux personnes en détresse (les professionnels de santé en première ligne, adultes, enfants) un accès facilité à un soin psychologique ajusté et précoce pour déconstruire au plus tôt les biais cognitifs, apaiser les émotions et réduire les comportements inopérants afin de diminuer les facteurs de maintien à long terme des troubles.